Dans cette séance, nous incitons les jeunes à mettre en pratique les acquis de la séance 2, appliqués au geste sportif.
Apprendre :
Le principe de cette séance est de mettre les élèves dans la situation de pratiquer avec la caméra, puis de donner des consignes à leurs camarades sur la meilleure manière de les filmer, lors de leur performance.
Le cinéma et la télévision ne filment pas (ou très rarement) en format vertical type smartphone. L’image est horizontale, comme le cadre d’une télé ou d’un écran de cinéma.
Avant de passer aux exercices de la séance de ce parcours, vous devez avec vos jeunes/élèves vous poser plusieurs questions, tout en gardant en tête la spécificité du sport filmé :
Avec quel matériel les exercices vont-ils être filmés ? Est-ce qu’il faut stabiliser l’image avec un pied, un bras, ou autre… ? Ou au contraire porter le téléphone/la tablette/l’appareil photo ? Quels sont les avantages et inconvénients de chaque solution ? Dans le cadre de cet exercice, doit-on privilégier un cadre horizontal ou vertical ?
Là encore, c’est à partir du sport pratiqué pour l’occasion qu’il faudra répondre à ces questions tous ensemble. De la question du format de la prise de vue dépend aussi celle de sa diffusion (classe, réseaux sociaux…). Echanger avec les élèves sur les « pour » et les « contre » des formats horizontaux et verticaux.
Nous incitons les élèves/jeunes à expérimenter plusieurs techniques afin de faire par eux-mêmes le constat de ce qui fonctionne le mieux.
Pratiquer :
Créer des binômes : élève au cadre – élève athlète. Les rôles seront ensuite échangés, afin que chaque élève puisse filmer et être filmé.
Avant de commencer les exercices filmés, il faut se poser la question de la récupération des fichiers vidéos. Si vous utilisez les téléphones des élèves/ jeunes, pensez bien à leur demander en amont de la séance de ramener un cable de connexion, et prévoyez un temps de récupération des fichiers.
Exercice 1 : filmer, comparer
Filmer ses camarades en train de pratiquer leur geste sportif. Filmer une première fois de manière “instinctive”, puis regarder les rushes et commenter ce qu’on a fait. Si plusieurs caméras sont disponibles, éventuellement prévoir deux façons différentes de filmer la même chose, pour pouvoir comparer.
Exemple : une caméra filme un groupe de danse en plongée, et l’autre en contre-plongée. À la fin, comparer les images, et dire pour chaque moment de la danse, quel plan on préfère. Cette analyse doit permettre de se poser des questions : Y a-t-il un plan qui nous plait mieux ? Qu’est-ce qu’on pourrait changer, comment filmer autrement pour qu’on voit mieux, comprenne mieux le geste… ? On entre ici dans l’écriture cinématographique.
Différents tests pour le cadrage de lancer de poids.
Atelier Ciclic mené par Gabriel Ariň Pillot au lycée Jehan de Beauce.
Plan profil, début d'un exercice de gymnastique.
Le ou la flimeur·euse est à genoux, ne pas hésiter à les encourager à utiliser leur corps lorsqu'ils filment.
Atelier Ciclic mené par Gabriel Ariň Pillot au collège Jean Moulin de Chartres en juin de 2023.
Exercice 2 : filmer, décider
Définir la manière dont l’élève qui filme doit cadrer l’élève athlète. C’est l’athlète qui donne les consignes. Piste de réflexion : les élèves savent ce qui est attendu pour l’examen. C’est une bonne idée de partir des critères d’évaluation pour déduire quels plans vont mieux permettre de montrer ces critères.
Exemple : pour filmer une course à pied, l’enseignante demande à ce que le port de tête soit droit, et que la foulée soit régulière (ni trop longue ni trop courte). Les élèves se demandent comment filmer la course pour que ces critères puissent être le mieux évalués.
Le panoramique semble être le mouvement de caméra le plus pratique. Mais le positionnement de la caméra par rapport à la piste est crucial.
Ci-dessous on voit que le positionnement A donne un résultat peu concluant. Les échelles de plan sont différentes, il y a du plan large, puis du plan serré et encore du plan large. Difficile d’évaluer la régularité de la foulée, ou la droiture du port de tête.
En revanche, en B, en se positionnant à peu près de manière équidistante des points de départ, milieu et arrivée de la course, les images obtenues sont plus uniformes. Elles permettent donc de comparer plus facilement les foulées et le port de tête tout au long de la course. La caméra est peut-être loin de l’athlète, mais il est possible de corriger avec un zoom, qui nous donne le sentiment de nous rapprocher, pour mieux voir les gestes.
Atelier Ciclic mené par Gabriel Ariň Pillot au Lycée Jehan de Beauce de Chartres en juin de 2023.
