Collecter et conserver

Le pôle patrimoine de Ciclic recherche et sauvegarde les films tournés en région Centre-Val de Loire depuis les débuts du cinéma. Des milliers d'habitants de la région ont tourné des films en 9,5 mm, en 16 mm, en 8 mm, en super 8 ou en vidéo.

Dans les années 1950, le pharmacien de votre village tournait des actualités sur la commune : les courses cyclistes, le comice agricole, le chantier de la nouvelle mairie... Ailleurs, vous vous souvenez d'un prêtre avant-guerre qui filmait les communions et les processions de la Fête-Dieu. Votre voisin, militant à la CGT, a pointé sa caméra sur toutes les manifestations, les grèves auxquels il a participé dans les années 1960 et 1970. Votre grand-père a sorti sa caméra le jour de l'arrivée des américains en 1944...

Ces exemples donnent une idée de la diversité des sujets abordés par les cinéastes amateurs. Certains n'ont filmé que leur famille, une kermesse scolaire, une fête locale... D'autres se sont découverts une passion pour le cinéma et ont entrepris de tourner des documentaires, des films d'animation, des chansons filmées, des fictions dramatiques ou humoristiques.

Tous ces films parlent aujourd'hui du passé de notre région et témoignent parfois d'une véritable création cinématographique régionale désormais oubliée.

Ces films sont fragiles. Avec le temps, ils s'abîment irrémédiablement, ils se perdent d'une génération à l'autre. Il est important de les sauvegarder.

Ciclic offre aux habitants de la région Centre-Val de Loire un service de conservation et de valorisation des films qui ont un lien avec notre territoire. 

Les formats réduits (ou substandards),
c'est quoi ? 

Au milieu des années 1890, Thomas Edison crée le kinétoscope, les Frères Lumière inventent le cinématographe. Ces deux appareils utilisent de la pellicule en nitrate de cellulose développée par la société Eastman-Kodak. Cette pellicule mesure 35 mm de large et devient en quelques années la norme pour tous les tournages professionnels. Le 35 mm devient le « format standard ».

Les fabricants tentent également de séduire les particuliers en leur proposant de tourner leurs propres images. Dès 1900, Léon Gaumont présente au public fortuné le « Chrono de Poche ». L'appareil utilise une pellicule de 15 mm de large. Pour réduire le coût et l'encombrement des caméras ou des projecteurs destinés aux familles, les industriels rognent en effet sur la largeur de la pellicule. En référence au 35 mm ou « format standard », c'est ainsi que naissent les formats « réduits » ou « substandards ». Cette technologie permet aussi aux particuliers de découvrir chez eux les films des catalogues professionnels. A partir de 1912, le public peut ainsi acheter le Pathé Kok qui utilise de la pellicule 28 mm. Pour les fêtes de Noël en 1922, la société lance le Pathé Baby 9,5 mm, promis à un grand avenir. Aux Etats-Unis, Kodak commercialise le 16 mm à partir de 1923, puis le 8 mm à partir de 1935. Ce n'est qu'en 1965 qu'apparait le célèbre Super 8 !