Collecter et conserver
Les formats réduits (ou substandards),
c'est quoi ?
Au milieu des années 1890, Thomas Edison crée le kinétoscope, les Frères Lumière inventent le cinématographe. Ces deux appareils utilisent de la pellicule en nitrate de cellulose développée par la société Eastman-Kodak. Cette pellicule mesure 35 mm de large et devient en quelques années la norme pour tous les tournages professionnels. Le 35 mm devient le « format standard ».
Les fabricants tentent également de séduire les particuliers en leur proposant de tourner leurs propres images. Dès 1900, Léon Gaumont présente au public fortuné le « Chrono de Poche ». L'appareil utilise une pellicule de 15 mm de large. Pour réduire le coût et l'encombrement des caméras ou des projecteurs destinés aux familles, les industriels rognent en effet sur la largeur de la pellicule. En référence au 35 mm ou « format standard », c'est ainsi que naissent les formats « réduits » ou « substandards ». Cette technologie permet aussi aux particuliers de découvrir chez eux les films des catalogues professionnels. A partir de 1912, le public peut ainsi acheter le Pathé Kok qui utilise de la pellicule 28 mm. Pour les fêtes de Noël en 1922, la société lance le Pathé Baby 9,5 mm, promis à un grand avenir. Aux Etats-Unis, Kodak commercialise le 16 mm à partir de 1923, puis le 8 mm à partir de 1935. Ce n'est qu'en 1965 qu'apparait le célèbre Super 8 !