Mo Abbas doit sa créativité à une éducation philosophique trop précoce et à un style de vie rock'n'roll échevelé – il rêvait de devenir guitare-héro… Après plusieurs années d’études de philosophie, et un passage éclair dans une école de journalisme, le voilà parti ! Littérature, musique, vidéo, photographie, il tente d’ouvrir toutes les portes. Il écrit dans toutes les directions, et de manière échevelée, et cela l’entraîne vers de multiples formes : romans d’aventure, polars, dystopies, chansons, récits culinaires, essais, philosophie, poésie… Et leur concrétisation arrive, doucement, lentement.
Ce foisonnement l’a amené à être assistant réalisateur et photographe pour le cinéma documentaire et à réaliser une série de productions radiophoniques dédiées à l’alimentation, un autre de ses dadas. La cuisine ! Existe-t-il une manière plus simple d’ouvrir les portes ? La cuisine lui a ouvert les portes de la littérature puisque ses deux premiers ouvrages ont été des récits autour du « manger ». Et aujourd’hui avec Ingrédient, revue de rencontres culinaires, initiée en 2020, et qui en est à son douzième numéro.
Avant ça, avec Alifabata, ouvrage collectif, Mo Abbas fait ses premiers pas en poésie et rencontre des personnes, auteurs, illustrateurs, traducteurs, éditeurs, qui allaient devenir importantes pour la suite de son parcours. Dans son ouvrage Macadam (Courir les rues), publié au éditions du Port a jauni en 2020, c’est la ville, son principal terrain de jeu, qui est mise en scène : pensées d’un lampadaire, missive d’outre-tombe d’un feu tricolore, ethnologie pour place de parking… avec les dessins de Julien Martinière.
Par la suite, il a transformé les neufs poésies qui composent le recueil en chanson puis en clips – l’ouvrage étant sorti lors du premier confinement et toutes les rencontres et salons ayant été annulés, cela lui a permis de faire vivre le livre et de le faire voyager.
Avec L’homme sans paysage (battre la campagne), c’est un environnement étrange et étranger, la campagne, qui est décrit. Que sait un citadin de la vie dans la « nature » ? Rien, ou si peu. Et c’est ce rien, cette méconnaissance, qui l'a guidé dans l’écriture.
Ex-île (fendre les flots) viendra clore cette trilogie aux éditions Le Port Jauni, trilogie dont les sous-titres sont
empruntés aux trois ouvrages éponymes de Raymond Queneau.
Ce dernier recueil, en cours d’écriture, sera plus dur, plus cru, il oscillera entre joyeux souvenirs d’enfance à Alger et réalité violente et dramatique d’une traversée en barque de la méditerranée. Entre-temps, aura paru le Dictionnaire des Ogresses – un ouvrage résolument monstrueux pour lequel Mo Abbas a creusé le matrimoine et le patrimoine mondial au sujet du personnage des ogresses, d’où il a ramené quelques perles. Et les perles qu'il n'a pas trouvées, il les a inventées : chansons, recettes de cuisines, poésies ou encore portraits d’ogresses du monde entier, d’hier et d’aujourd’hui.
Depuis 1998, l’association Livre Passerelle lutte contre l’illettrisme, sillonnant le département avec des valises de livres et d’albums jeunesse. Elle crée ainsi des espaces où circulent la parole, l’écoute, la réflexion et le plaisir, et participe à la mise en place d’une politique cohérente d’accueil, d’accès aux savoirs et à la culture pour tous.
Contact :
Livre Passerelle
3, place Raspail, App n°7, 37000 Tours
02 47 05 49 11
livrepasserelle@wanadoo.fr