France - Fiction – 2012 – 12 minutes – 16/9
Lisboa Orchestra est une ballade musicale dans la ville aux sept collines. Au fil des rythmes urbains de la journée, une musique originale et hypnotique se compose à partir d’échantillons sonores et visuels recueillis dans la capitale portugaise qui ont pour métronome la pulsation de la ville.
Le film permet la rencontre d'anonymes avec des musiciens plus connus de la scène locale comme «Gonçalo Gonçalves (« Le Chanteur Romantique Abandonné »), Fred Ferreira le batteur du groupe Orelha Negra, Pedro Moutinho (le chanteur de Fado du moment) et Valete, un rappeur portugais très respecté. L'objectif de Lisboa Orchestra était de rencontrer des personnes d’horizons divers et de lier tous ces moments dans le film. (…) Après, au montage, le plaisir c’est d’orchestrer tous ces instants pour créer une musique visuelle.» (Interview de Guillaume Delaperrière, http://www.saywho.fr/intimes/166/guillaume-delaperriere/)
PISTE DE TRAVAIL
Cinéma concret
C’est à la fin des années 1940 qu’apparaît le terme de musique concrète qui consiste à composer des morceaux à partir de sons enregistrés dans le réel, de provenance instrumentale ou naturelle. On pourra faire entendre aux élèves la diversité de cette pratique singulière : les productions expérimentales de Pierre Schaeffer, chef de file de la musique concrète et notamment auteur d’Étude aux chemins de fer, le tube pop de Pierre Henry intitulé Psyché Rock et les réminiscences de cette musique du réel dans l’album Pet Sounds des Beach Boys.
S’il n’y a pas véritablement de cinéma concret, on trouve notamment dans le domaine du clip des tentatives qui pourront être mises en regard avec le travail de Guillaume Delaperriere. Sur le label anglais Ninja Tune à l’initiative de clips novateurs à la fin des années 1990, on peut citer les réalisations de Stuart Warren Hill, Timber (cf. DVD du programme Sur écoute) et Natural Rhythm pour Coldcut et Auto pour Hexstatic. Dans un autre registre, le musicien israélien Kutiman orchestre dans TruYOU une musique visuelle au moyen de vidéos glanées sur Youtube. On s’interrogera sur ce qui ressemble et ce qui diffère de Lisboa Orchestra. Les réalisateurs ont-ils recours à des images qu’ils ont filmées ? Les sons correspondent-ils réellement à leurs images ?