Ciclic Centre-Val de Loire dévoile la belle sélection des documentaires soutenus, proposés pour l'édition 2024 du Mois du film documentaire.
A destination des bibliothèques, médiathèques, cinémas, collectivités, structures culturelles, sociales, pénitentiaires et tiers-lieux, Ciclic Centre-Val de Loire propose un accompagnement pour participer à cet événement en faveur de la diffusion du cinéma documentaire. Une vingtaine de séances vont se dérouler aux quatre coins de la région : une belle occasion de découvrir des films singuliers et d'échanger avec leurs auteurs.rices
Au programme de cette année :
Une sélection de longs métrages où se croisent des parcours de vies qui font écho aux problématiques sociétales contemporaines. Ce sont des films qui portent un regard sur l'humanité dans sa manière de vivre et d'évoluer en communauté, et nous invite à la découverte d'univers singuliers, intimes, au sein d'une seule et même planète avec son Histoire. En voici quelques aperçus :
Histoire(s) singulière(s) et collective(s)
La sélection met à l'honneur le cinéma d'archives, ces films portent un regard sur l'histoire d'un lieu, d'un passé, par quelles manières résonnent-t-ils avec la société actuelle.
Je suis projectionniste. À l'issue d'une tournée de cinéma itinérant, je pose mes valises à Paimbœuf, une petite commune sur l'estaire de la Loire. Quelques rues derrière moi, les vestiges d'un cinéma des années 30 m'intriguent. Comment a-t-on pu l'abandonner ? Que renferme la façade murée ? Je mène l'enquête. Les Paimblotins me racontent des histoires, et le vieux cinéma se remet à vibrer...
C'est l'histoire anodine d'un service public devenu "has been" en à peine quarante ans : la cabine téléphonique. En partant à la recherche des dernières, dans la France dite de la « périphérie », la réalisatrice exhume ces ruines du vingtième siècle pour interroger notre époque et son évolution.
Histoires de vies
La sélection aborde sous divers angles la thématique de l'intime. Les films explorent notamment les tabous familiaux, la maladie et les violences. Ils invitent à explorer en quoi la société impacte le quotidien dans la sphère intime, comment sommes-nous capables de faire face et faire preuvre de solidarité.
- Archipels de Célestine Durif et Victor Pinault (Les Films de l'Aube sauvage) -
Après un séjour dans les Terres australes qui a marqué leur imaginaire, dix hommes et femmes creusent dans leurs souvenirs. À tous, il leur reste la certitude qu’ils ne seront plus jamais les mêmes.
Il y a cette poussière qui colle à leurs yeux et que je ne vois pas. Ce mal qui les ronge et que je ne vis pas. Il y a Claire, qui se bat, Gaëlle qui vacille et Nicole qui s'en va. Quelque part avec la caméra, il y a moi. Et entre nous, cet amour qui n’en finit pas.
Durant mon enfance, j'ai vécu des événements traumatisants, subi des actes de maltraitance, qui ont impacté mon être à jamais. Je ne cesse de ressasser ces instants, à tenter d'en comprendre le sens, dans le but de rester vivant. J'arrive aujourd'hui à déchiffrer cette histoire et à désirer la raconter. Mais je n'ai aucune image de mon enfance, ni de ma famille. Elles ont toutes été perdues ou détruites. Aujourd'hui je décide de raconter mon histoire, en empruntant les images des autres.
- Machtat de Sonia Ben Slama (Alter Ego Production)
Mahdia, Tunisie. Fatma et ses filles, Najeh et Waffeh, travaillent comme "Machtat", musiciennes traditionnelles de mariage. Tandis que l’ainée, divorcée, tente de se remarier pour échapper à l’autorité de ses frères, la plus jeune cherche un moyen de se séparer de son mari violent.
David Fuentes est un journaliste mexicain qui, depuis vingt ans, enquête sur le crime organisé. Lorsqu’il reçoit à son tour des menaces de mort, David prend de la distance. « Niña, cuando yo muera » est le portrait d’un homme tiraillé entre son rôle de père et son travail de journaliste.
Faire société
Enfin, la sélection comprend des films traitant de sujets sociétaux contemporains, abordant les difficultés, les défis et les questions sur la manière de vivre ensemble et de construire une société. Ces films offrent des perspectives sur la manière de concevoir une société, en examinant ses composantes, les problèmes qu'elle affronte, et comment les individus s'y intègrent. Ils explorent la notion de collectivité, mettent en lumière ses subtilités, et invitent à réfléchir sur l'avenir qui nous attend.
- Or de vie de Boubacar Sangaré (Les films de la caravane)
Au Burkina Faso, dans le site d’orpaillage de Bantara, Rasmané, 16 ans, descend à plus de 100 mètres de profondeur dans des mines artisanales pour extraire de l’or. Angoissé par les accidents, tiraillé par les doutes de ses parents, Rasmané trace son chemin dans ce monde d’adulte féroce dans l’espoir de s’émanciper et s’offrir une vie meilleure.
Comment vivre quand on a été un enfant battu par son père, violé à plusieurs reprisesà l’âge de 8 ans par un grand-oncle prêtre, puis par deux de ses cousins ? L'histoire d’Arnaud Gallais est stupéfiante. Ce film retrace son parcours et nous raconte comment il est devenu une figure incontournable de la lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants.
Romuald et Stéphanie ont depuis quelques années ouvert une ferme pédagogique. L’envie de sensibiliser à l’environnement, en s’amusant et en s'émerveillant est aujourd’hui un objectif secondaire. La ferme est menacée de fermeture, l’entreprise en faillite. Comment sauver les bêtes et se sauver soi-même ? Faut-il tout abandonner pour démarrer une nouvelle vie ?
La mouche drosophile est un modèle parfait pour la vie en laboratoire, fabriquée en masse pour produire de la connaissance en masse. Elle vit, meurt, aime, dans le cylindre d’un tube de plastique.Dans une boîte plus grande, celle d’un centre de recherche du comportement animal, des humains produisent des expériences étonnantes avec ces insectes.Témoins de ces expériences, la perception que nous avons de ces animaux familiers est petit à petit transformée.
