Tu es poussière et tu retourneras… à la lumière

Dès que l’on prononce les mots archives, patrimoine, illico, on se dit que ça sent la poussière. Eh bien, même si depuis 10 ans Ciclic sauvegarde et conserve les films amateurs anciens sur ses étagères réfrigérées d’Issoudun, pas un grain de poussière ne s’y dépose ! Car l’agence poursuit un second objectif : valoriser les collections. Et « montrer des films » s’entend de nombreuses façons. 

Montrer des films, c’est les offrir en projection publique, en "pièce unique" avec CIEL ou Cour(t)s devant ou en avant-programme pour le Cinémobile. C’est également en proposer sous forme de programmes, d’une heure ou plus, construits autour d’une thématique, d’un territoire ou d’un cinéaste. « Reprise d’archives » offre même aux associations ou aux bibliothèques d’organiser en autonomie la projection de ces programmes de films amateurs élaborés par l’agence. Plus libres encore, les films se font la malle avec la Cinévalise, un petit appareil autonome pour une diffusion dans des lieux plus réduits.

Valoriser les collections, c’est les ouvrir, les offrir aux artistes. Et ils sont nombreux à s’être approprié ces images amateurs pour des ciné-concerts, des fictions, des spectacles vidéo, des pièces de théâtre, des expérimentations, de la littérature de toutes sortes, des installations, des films de montage ou des performances. Artistes en herbe sans préjugés ni complexes, les lycéens se sont également emparés des films pour leurs ateliers de création audiovisuelle ou de mash-up.

Enfin, puisque film d’archive rime avec patrimoine, les images amateurs sont entrées au musée. Et par la grande porte s’il vous plait ! Elles sont maintenant associées à la muséographie et offrent un corpus complémentaire, présentent le reflet d’une époque ou font la lumière sur des vies. 

Alors, comme dans la boite de Petri des biologistes, cette mémoire mise dans un environnement favorable et sous la lumière, se remet en mouvement, s’agite, revit.