Jérôme Minière - Quand musique et archive sont au diapason

Et si des images de l'Orléanais, tournées dans les années 60, 70, conservées par Ciclic Centre-Val de Loire, traversaient l'Atlantique ? Peut-être qu'elles rebondiraient sur les mots d'un artiste ? Sur ses battements de coeur ? Peut-être même qu'elles lui rappeleraient ses origines...

Pour son dizième album sorti à l'automne dernier, Dans la Forêt numérique, quoi de plus naturel, donc, que de piocher dans sa propre mémoire filmée familiale, en composant un clip uniquement à partir des images tournées entre Ouzouer-le-Marché, Morée et Verdes (Loir-et-Cher), qui ont été confiées à Ciclic en 2007 et 2012. Rencontre avec le petit-fils de deux cinéastes amateurs de la région, qui nous invite au partage à travers le temps et les continents. 

A l'époque des 80's où Jérôme Minière trainait ses rêves d'ado dans les rues d'Orléans, il jouait du piano, il composait des chansons, il dessinait, il grattait la guitare, chantait avec ses copains musicos et rêvait de faire du cinéma. Le Jérôme Minière d'aujourd'hui n'a pas beaucoup changé. A quelques différences près... Des mèches grisonnantes, des notes québécoises dans la voix, c'est sûr. Mais surtout, il a cumulé l'expérience de labels professionnels qui l'ont accompagné à partir de 1996 (d'abord Lithium puis La Tribu pendant 16 ans), il s'est installé à Montréal, et il partage sa vie et ses envies d'art visuel avec une artiste plasticienne, Marie-Pierre Normand.

Dans les années qui précèdent l'explosion Internet et la diffusion facile du self-made, le compositeur s'entoure de productions et de réalisateurs pour sortir des clips de façon "professionnelle" comme avec l'artiste Pascal Grandmaison (Les yeux autour de la tête) ou pour Rien à vous dire. Aujourd'hui il aime revenir à un travail de plus en plus personnel et artisanal, toujours en restant proche des arts visuels pour ses clips et ses spectacles qui sont de vrais one-man show mêlant musique, installations vidéo et comédie, à l'instar de La Vie en boîte. Il aime jouer avec les images et réalise ses propres montages à partir de films tournés par ses proches ou dénichés sur des banques d'images libres de droit (L'amour ça s'apprend pas par coeur).

Vous voulez en connaître plus sur cette création ? Sur sa rencontre avec les films amateurs ? Sur les ficelles de la conception du clip ? Rendez-vous sur le site memoire.ciclic.fr.