Publié le 14/11/2014
La Maison des écritures, installée à Neuvy-le-Roi, accueille de début septembre à fin novembre 2014 Gabriela Adamesteanu, auteure et journaliste roumaine. Elle est l’un des écrivains roumains les plus renommés de son pays, pour la qualité littéraire de son écriture mais aussi pour ce qu’elle représente auprès de la société roumaine : le modèle de l’écrivain impliqué dans la société.
Née en 1942 à Târgu Ocna (Roumanie), Gabriela Adameşteanu vit aujourd’hui à Bucarest. Mais ces deux lieux ne disent rien d’elle : elle n’omet jamais de rappeler l’importance de son père, prêtre dans la plaine danubienne, né dans une famille d’intellectuels où l’on était passionné d’histoire et de généalogie. L’écrivain aime aussi évoquer une grand-mère « probablement » bulgare, prénommée Ivana. Gabriela Adameşteanu débute en littérature avec dix années de retard sur ses collègues de génération, en raison d’un dégoût tenace pour une certaine littérature, asservie au réalisme-socialiste. Romancière dans l’âme, elle est saluée par ses pairs dès la publication, en 1975, de son premier roman : Drumul egal al fiecarei zile (La Monotonie de chaque jour). Le roman intitulé Une matinée perdue reçoit le prix de l’Union des écrivains en 1985. Dans le contexte du durcissement de la dictature, Une matinée perdue devient, dans la mise en scène de Catalina Buzoianu en 1987, un spectacle scénique incendiaire, sorte de « matinée perdue de la Roumanie ».
Entre 1991 et 2005, Gabriela Adameşteanu est presque entièrement absorbée par son activité de commentatrice politique et rédactrice en chef de l’hebdomadaire du Groupe pour le dialogue social, 22. Amoureuse de la langue française, elle est également la traductrice de Hector Bianchiotti et de Maupassant.
En 2013 paraît Situation provisoire, traduit en français chez Gallimard.
Plusieurs rencontres se dérouleront durant cette résidence :
Découvrez également les différents projets pédagogiques sont mis en place sur le territoire.