— Publié le 09/03/2023

"Mois du Doc" - 5e semaine de programmation

5e et dernière semaine de programmation du "Mois du Doc" 2014. 

Les projections du mercredi 27 au dimanche 30 novembre.

EURE-ET-LOIR

Chartres, Cinéma Les Enfants du Paradis
Jeudi 27 novembre, 20h15, (rencontre avec le réalisateur)
CINETRAIN : L’HIVER RUSSE  d’un collectif de réalisateurs  (90 min.)

Dreux, l’Odysée
Vendredi 28 novembre, 20h
Sur le thème Le Centenaire de la Guerre 14-18
BLEU BLANC ROUGE LA FIANCÉE DU POILOU de Francis Lapeyre (57 min.)

Chartres, Médiathèque l’Apostrophe
Samedi 29 novembre, 15h30 (rencontre avec le réalisateur)
LA CICATRICE de Laurent Véray (52 min.)

INDRE

Châteauroux, Salle Edith Piaf
Vendredi 28 novembre, 20h  (séance en présence de membres du Centre d'Information sur les Droits des Femmes) 
Sur le thème : Quand le cinéma s’empare de la Grande Guerre
UNE VIE DE FEMME PENDANT LA GRANDE GUERRE de Cédric Condom (52 min.)

LOIR-ET-CHER

Blois, Cinéma Les Lobis
Mercredi 26 novembre, 18h
Dimanche 30 novembre, 14h
PARCE QUE J’ETAIS PEINTRE de Christophe Cognet (105 min.)

Saint-Laurent-Nouan, Bibliothèque municipale
Jeudi 27 novembre, 20h,  (rencontre avec la réalisatrice)
SAVOIR TERRE de Maria Reggiani (78 min.)
Film soutenu par Ciclic-Région Centre en partenariat avec le CNC

Montoire, Médiathèque Nef Europa
Vendredi 28 novembre, 20h 
SAVOIR TERRE de Maria Reggiani (78 min.)
Film soutenu par Ciclic-Région Centre en partenariat avec le CNC

Blois, Bibliothèque Abbé Grégoire
Vendredi 28 novembre, 20h30
Sur le thème : Singulier // pluriel : enquêtes
UN VILLAGE SANS DIMANCHE de Corinne Jacob, Philippe Baron (52 min.)

Saint-Aignan, Médiathèque
Samedi 29 novembre, 16h (rencontre avec la réalisatrice)
LE PASSAGE de Mélanie Loisel
Film soutenu par Ciclic-Région Centre en partenariat avec le CNC

LOIRET

Orléans, Le 108
Mercredi 26 novembre, 20h (rencontre avec le réalisateur)
Sur le thème : Echos de guerre
LA NUIT REMUE de Bijan Anquetil (45 min.)

Saint-Jean de Braye, Médiathèque
Jeudi 27 novembre, 20h30 (rencontre avec le réalisateur)
14-18, LA GUERRE EN CHANSONS de Thierry Kubler (52 min.)

Beaune la Rolande, Cinémobile
Jeudi 27 novembre, 18h (rencontre avec le réalisateur)
PARCE QUE J’ÉTAIS PEINTRE de Christophe Cognet (104 min.)

Pithiviers, Cinéma Le Mail
Vendredi 28 novembre, 20h30 (rencontre avec le réalisateur)
PARCE QUE J’ÉTAIS PEINTRE de Christophe Cognet (104 min.)

Château-renard, Cinéma associatif Le Vox
Jeudi 27 novembre, 20h30
Dimanche 30 novembre, 20h30
LE SEL DE LA TERRE  de Juliano Ribeiro Salgado, Wim Wenders (110 min.)

Orléans, Médiathèque
Samedi 29 novembre, 14h30
Sur le thème : Echos de guerre
L’IMAGE MANQUANTE de Rithy Pahn (95 min.)

Samedi 29 novembre, 16h30
Sur le thème : Echos de guerre
JASMINE d’Alain Ughetto (70 min.)

Montargis, Médiathèque de l’AME
Samedi 29 novembre, 16h00
Sur le thème : Naissances et maternités
LA MATERNITÉ D’ELNE de Frédéric Goldronn (56 min.)

 

Rendez-vous l'année prochaine pour la 16e édition du "Mois du Doc".

En attendant, nous vous rappelons qu'une réunion "bilan et perceptives" aura lieu le mardi 9 décembre, lors du 23e festival du film de Vendôme. 

 

FOCUS autour du film "La Nuit remue" de Bijan Anquetil programmé à Orléans le mercredi 26 novembre à 20h, dans le cadre du thème Echos de guerre :

Le parti pris de la nuit ?

Bijan Anquetil : A l'origine de ce choix, il y a une situation concrète. Pendant l'hiver 2010, dans le quartier de Jaurès à Paris, des migrants afghans, pour la plupart très jeunes, ont été contraints de s'installer sur les bords du canal Saint-Martin. Livrés à eux-mêmes dans une ville inconnue. Rapidement, il y a eu plusieurs dizaines de personnes, un petit « camp ». Cet hiver, il faisait froid et la nuit les jeunes garçons se sont mis à allumer des feux de fortune pour se réchauffer. C'était une image saisissante que ces feux au cœur de la nuit parisienne, une scène d'un autre temps mais aussi brutalement contemporaine. C'est là que j'ai fait connaissance avec certains migrants. J'y suis allé souvent. on s'y échangeait des récits, des nouvelles, des astuces pour continuer sa route. Etrangement, j'y ai passé des moments forts, d'amitié, de paroles. En discutant avec certains Afghans, j'ai pu constater à quel point la nuit était présente dans leur vie. C'est la nuit que se font la plupart des étapes de leur traversée clandestine. Elle les rend invisibles, les protège aussi... La nuit revenait souvent dans leurs récits de voyage, mais aussi dans la musique afghanes que nous écoutions ensemble. Elle y est un thème très fort, c'est le moment de l'amour, de l'exil, du souvenir... Il y aurait également beaucoup à dire sur la dimension proprement cinématographique de leur nuit, ce moment d'attente où le monde reste à distance. J'ai eu envie de faire ce film avec eux. Et le temps d'une nuit asseoir le spectateur autour du feu. 

Comment s'est passé le tournage avec eux ?

Le film devait se faire avec d'autres personnes. Mais le camp a été évacué et les garçons dispersés. Et au moment du tournage, ils ne se trouvaient déjà plus sur Paris. C'est avec cette même idée de film que j'ai rencontré hamid et Soban. Ils en sont devenus les personnages. Dès le départ, le projet était clair. Il s'agissait de faire un film ensemble, pas « sur » eux. Le film a été construit sur une trame, ou une situation que je leur proposait : des jeunes migrants se retrouvent au coeur de la nuit autour d'un feu... Je leur ai juste proposé de s'emparer de cette proposition, de la vivre et de dériver ensemble jusqu'au matin. Le tournage s'est passé seulement en quelques nuits. Nous avons également tourné des scènes de jour mais il s'agissait surtout de mettre l'équipe à l'unisson, de passer du temps ensemble. L'équipe de tournage faisait partie du film. Il y avait une porosité réelle entre le moment où la caméra tournait et nos existences. Je donnais parfois quelques indications, d'autres fois ces sont eux qui ont proposé des situations. Ce film est leur histoire. Ils y ont apporté leur amitié, leurs images, leurs musiques, leur poésie, leur humour, leurs émotions... Mais le fait qu'il s'agisse d'un projet de film nous a donné à chacun une grande liberté. Celle d'être nous-mêmes et d'autres à la fois. une occasion de raconter leur histoire, mais aussi celle de leurs compagnons, non comme on la raconte à un juge ou à un journaliste, mais telle qu'ils se la racontent entre amis. 

Que dire du titre, emprunté à Henri Michaux ?

Dans le titre, il y a cette idée que c'est la nuit l'actrice du film, et non, nous, les personnages. Il y a aussi quelque chose de l'ordre de l'écoute j'imagine. La nuit possède une sonorité propre. Les bruits se font rares. Le monde visible s'estompe. on écoute mieux. Les souvenirs surgissent dans les silences, à la manière de ces images pixelisées à la vibration particulière. Pour préparer un film, il faut des « alliés » . Même si l'on y pense pas du tout pendant le tournage. Michaux de manière diffuse en était un. Certaines images de film aussi. Et puis Joseph Conrad. Dans un coin de mon esprit, il y avait ce passage d'une de ses nouvelles : « Nul homme ne se confiera à son maître ; mais à un ami, à un vagabond, à l'homme qui ne vient ni pour enseigner ni pour régenter, à celui qui ne demande rien et accepte tout, les mots affluent autour des feux de camp, dans la solitude partagée de la mer, dans les villages au bord des rivières, dans les haltes de repos entourées de forêts ; les mots affluent sans se préoccuper de race ou de couleur de peau. un coeur parle, un autre coeur écoute ; et la terre, la mer, le ciel, le vent qui passe et la feuille qui bouge entendent aussi le récit futile des fardeaux de la vie. ». Finalement, c'est peut-être ça que le film essaie de raconter. 

Propos recueillis par Nicolas Feodorof Source : Fidmarseille.org

"Jasmine" d'Alain Ughetto

Dans le Téhéran de Khomeiny, mystérieux et oppressant, dans le tumulte de l'Histoire, des êtres de pâte et de sang luttent comme bien d'autres pour l'amour et la liberté. Du frémissement de la pâte modelée, surgit la plus incroyable des histoires mêlant l'amour et la révolution : France, fin des années 70, Alain rencontre Jasmine, une Iranienne ; elle change le cours de sa vie.

Jasmine © Shellac