L'émouvant documentaire Les heures heureuses revient sur une expérience incroyable qui s'est déroulée dans un lieu pionnier de la psychiatrie institutionnelle pendant presque 60 ans.
Alors que 40 000 internés sont morts de faim entre 1939 et 1945, l'hopital de Saint-Alban-sur-Limagnole a été épargné. Pourquoi ? La réalisatrice va chercher la réponse dans les archives qu'elle retrouve du lieu, et dans la parole des soignants.
Le film composé d'images archives, nous plonge dans l'histoire passée inaperçue de l'hôpital psychiatrique de Saint Alban, en Lozère. Dès les années trente, les malades mentaux circulent quasi librement dans les rues et les champs, participent à la vie quotidienne effectuant divers travaux : reliure, menuiserie et même développement photographique. Dans ce quotidien, les malades et les soignants, sans distinction partagent les fêtes, les repas. Les soins et la vie ne font qu'un également. Les malades ne sont pas traités comme partout ailleurs, tout est fait pour qu'ils ne soient pas prisonniers. Durant l’Occupation, l’hôpital devient même un lieu de résistance qui accueille des réfugiés dont Paul Eluard et Georges Sadoul. Quelques oeuvres majeures de l'Art Brut y verront le jour.
Ce beau documentaire témoigne d’un monde d'humanisme et qui rend un hommage particulièrement vibrant à l'heure actuelle, à la singularité, à l'inclusion et à la solidarité.
Le film produit par Les Films du tambour de soie, co-produit par Bande à Part Film et Lux Fugit Films, a reçu le soutien à l'écriture de Ciclic Centre-Val de Loire.
Il a reçu une mention spéciale en compétition nationale au festival Vision du réel et une mention spéciale au festival Trace de vie à Clermont Ferrand en 2019. Ce film a fait partie de la sélection 2019 du Mois du film documentaire en Centre-Val de Loire.
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