4 - Typologie des investissements

Les enveloppes budgétaires listées ci-dessous réunissent les fonds des collectivités associés aux apports du CNC

« Historiques » et « majeurs » : 9 collectivités à plus de 2 M€

Entre les historiques et leur rayonnement territorial, les plus importants fonds de soutien demeurent quasi-identiques en termes de position d’une année sur l’autre.
L’Ile-de-France pointe de façon assez naturelle en tête à tous points de vue : 14,75 M€ pour 116 projets aidés, soit 16 de plus qu’en 2013 mais avec un budget global quasi équivalent (14,71 M€). Les volets Ecriture et Développement et Postproduction enregistrent une hausse des soutiens de 500 000 € chacun, les aides à la production baissant de 100 000 €.

La Région Ile-de-France est suivie par Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,56 M€ et 113 aides), Rhône-Alpes Cinéma (3,25 M€ et 13 aides), Bretagne (3 M€ et 105 aides), Nord-Pas-de-Calais (2,84 M€ et 73 aides), Aquitaine (2,6 M€ et 76 aides), la Région Centre (2,2 M€ et 86 aides), Rhône-Alpes (2,15 M€ et 82 aides). La Corse enfin, avec un soutien affiché de 2,1 M€ et 68 aides clôt ce peloton de tête. 

Les fonds entre 1 et 2 M€ : grande stabilité globale

Depuis 2012, on constate un nombre constant de fonds dits millionnaires (ayant au moins 1 M€ de soutien) : 19 en tout – ils n’étaient « que » 17 en 2011. Ces fonds territoriaux se composent presque exclusivement de Régions et du Département de la Charente, toujours présent depuis de nombreuses années et affichant un net intérêt pour l’animation. 

Globalement, les collectivités dont le fonds d’aide est compris entre 1 et 2 M€ restent les mêmes d’une année sur l’autre, glissant d’une position à une autre, vers le haut ou vers le bas mais dans des proportions minimes à la fois en termes de soutien et en termes de nombre d’aides. Ces collectivités sont : Réunion, Poitou-Charentes, Charente, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Alsace, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Lorraine, Limousin.

Parmi ces fonds compris entre 1 et 2 M€, on notera la remontée de la Réunion, qui passe de 1,04 M€ en 2013 à 1,83 M€ l’année suivante. Bien qu’ayant baissé ses crédits d’écriture de -34,7%, cette collectivité a particulièrement augmenté ceux alloués à la production de 104% et notamment ceux consacrés au cinéma (+248%). A contrario, le Limousin enregistre un net recul entre 2013 et 2014, passant de 1,55 M€ et 46 aides à 1 M€ et 27 aides, soit une baisse de 35,9% de son soutien global et de 41% du nombre d’aides. Si la baisse n’est « que » de 17% pour les crédits du cinéma de cette collectivité, elle a en revanche a été particulièrement marquée pour l’audiovisuel dont les crédits ont reculé de 60% et le nombre d’aides de 58% (26 en 2013, 11 en 2014). 

De 1M€ à 150 000 € : 6 Régions concernées

Tout comme en 2013, 6 Régions disposent d’un fonds de soutien compris entre 150 000 et 1 M€ : Bourgogne, Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Guyane, Auvergne et Guadeloupe.
L’évolution la plus significative est à mettre à l’actif de la Guadeloupe qui, après une année 2013 à 790 000 € et 16 aides, enregistre un très net recul : 213 000 € de soutien (-73%) pour 11 aides. Ce décrochage est principalement à mettre à l’actif d’un long métrage de fiction, aidé en production en 2013 à hauteur de 500 000 €. En 2014, aucun long métrage de fiction n’a été soutenu (un seul long métrage documentaire pour 30 000 €, 2 documentaires TV et 2 courts métrages).
La Guyane est passée d’une enveloppe globale de 129 000 à 335 000 € entre 2013 et 2014. Alors qu’elle n’avait aidé aucun projet à la production en cinéma l’année passée, cette collectivité a consacré 195 000 € en 2014 pour un long métrage de fiction.

Moins de 150 000 € : une majorité de départements

Sur les 12 collectivités présentant un fonds inférieur à 150 000 €, force est de constater une très grande majorité de départements : 10 en tout. Ils sont extrêmement précieux pour les productions dans leur recherche de financements territoriaux car ils apportent la plupart du temps un complément d’aide à la production, notamment sur le court métrage.
Deux Régions font partie de cette catégorie, poursuivant un recul entamé depuis quelques années, avec un léger sursaut cependant. Ainsi, la Picardie, après une baisse significative de 68% entre 2012 et 2013, a remonté ses investissements, passant de 85 600 € à 126 500 € sur la période suivante.
Plus problématique, il convient de souligner le glissement inéluctable de la Franche-Comté dont le soutien est tombé entre 2013 et 2014 de 153 000 à 109 000 €. Cette baisse de 28,7% fait suite à celle de 54% enregistrée entre 2012 et 2013. En quatre ans, la Région a chuté de 74,3%, passant d’une enveloppe globale de 424 500 € (2011) à 335 000 € (2012) à 109 000 € cette année.

Chiffres-clés

  • 9 collectivités à plus de 2 M€
  • 10 entre 1 et 2 M€
  • 12 entre 150 000 et 1 M€
  • 12 inférieurs à 1 M€ dont une forte majorité de départements