15 - Implication des collectivités par genre



21 fonds « généralistes »

Parmi les 44 collectivités analysées dans ces tendances, 21 interviennent sur les quatre genres historiques que sont le court métrage, le long métrage, la fiction télévisée et le documentaire, soit 48% d’entre elles. 2014 marque donc un léger recul par rapport à 2013 puisque 3 collectivités n’ont pas soutenu ces quatre genres en 2014. Il s’agit de la Guadeloupe qui après avoir investi 100 000 € en production sur une série TV voit disparaître ce soutien. La Bourgogne avait soutenu 2 projets de séries TV en 2013, pour un budget total de 150 000 €, genre absent en 2014. Enfin, la Lorraine n’a soutenu aucune fiction télévisée en 2014, contre un projet soutenu à hauteur de 110 000 € l’année précédente.
Ces 21 fonds que l’on pourrait définir comme « généralistes » se composent de 15 Régions, 5 Départements (Charente, Charente Maritime, Pyrénées-Atlantiques, Dordogne, Loire-Atlantique) et une Eurométropole (Strasbourg) soit en très large majorité les fonds les plus importants en termes de crédits.
D’autres collectivités ont fait le choix de se focaliser sur un seul voire deux genres, afin d’éviter un saupoudrage de leurs fonds plus modestes. Ainsi la Ville de Paris et les Départements de Seine-Saint-Denis, Landes, Finistère se concentrent sur le court métrage ou l’Ardèche en faveur du documentaire.

Long métrage

Si 2013 marquait une étape dans le soutien au long métrage avec pour la première fois l’intervention de 38 collectivités, soit 5 de plus qu’en 2012, l’analyse 2014 indique un retour à l’état précédent avec 34 collectivités intervenantes. On peut citer par exemple le cas de l’Auvergne qui, après deux aides en production pour du long métrage en 2013 à hauteur de 100 000 € n’est plus présente en 2014.
Plusieurs collectivités sont particulièrement impliquées sur le long métrage : Ile-de-France (58 aides), PACA (25), Centre (17), Bretagne (16), Poitou-Charentes (13), ou le département de la Charente (13).
25 collectivités proposent des aides à l’écriture et au développement mais seules 20 d’entre elles offrent à la fois des aides à l’écriture et des aides à la production. Et parmi celles-ci, 5 collectivités se distinguent particulièrement : Aquitaine, Centre, Ile-de-France, Paca et Poitou-Charentes.

Court métrage

En 2014, 39 des 44 collectivités analysées apportent leur soutien au court métrage. Certaines se concentrent uniquement sur ce genre comme les Départements de Seine-Saint-Denis, Finistère, Landes, Sarthe ou la Ville de Paris. La Basse-Normandie est également une Région fortement impliquée en faveur du court métrage. 16 collectivités ont soutenu au moins 10 courts métrages en 2014. En outre, il convient de noter que 35 des 39 collectivités apportent des aides à la production.

Documentaire audiovisuel

La politique de soutien au documentaire audiovisuel concerne 34 des 44 collectivités analysées dans ces tendances en 2014 soit 2 de moins qu’en 2013. Sont impliquées 25 Régions, 8 Départements et 1 euro-métropole. Six Régions, soit 2 de moins qu’en 2013, ont soutenu au minimum 20 documentaires en production en 2014.

Fiction télévisée

En 2012, 23 collectivités apportaient un soutien à la fiction télévisée. Elles sont 26 l’année suivante et de nouveau 23 en 2014. Au-delà du nombre, c’est aussi la liste de ces collectivités qui varient d’une année à l’autre, ainsi plusieurs collectivités impliquées au cours des années précédentes n’ont pas apporté de soutien à la fiction télévisée (série et unitaire) en 2014. C’est le cas de la Guadeloupe et de la Lorraine qui avaient chacune soutenu un projet en production à hauteur de 100 000 € en 2013 mais aucun l’année suivante. Même chose pour la Bourgogne : 2 projets soutenus en production pour un montant total de 150 000 € en 2013 et plus rien sur 2014. Par ailleurs, la Région Champagne-Ardenne n’a plus soutenu la fiction TV depuis 2012, la Guyane depuis 2013.  A contrario, les Départements de l’Aude et de la Loire-Atlantique ont quant à eux, investi sur deux projets pour la première fois.
La série de fiction demeure un genre très prisé par les territoires car il est synonyme d’emploi et de forte rétombées économiques. Les plus impliqués en faveur de ce genre et de ce format étant l'Ile-de-France, PACA, Poitou-Charentes, Nord-Pas de Calais et le Département de Charente Maritime : chacun de ces territoires ayant soutenu plus de 7 projets en production. Bien qu'ayant accompagné moins de projets de séries, l'Aquitaine et Rhône-Alpes se sont malgré tout impliquées sur respectivement 6 et 4 programmes de séries télévisées.
Que ce soit pour des unitaires ou des programmes de séries, la plupart des autres collectivités n’apportent qu’un soutien occasionnel à la fiction télévisée. Pour certaines de ces collectivités, ces fluctuations peuvent correspondre à des décisions et des choix ponctuels, pour d’autres, il conviendra de surveiller au cours des prochaines années si ces fluctuations, qu’elles soient à la baisse ou à la hausse, se confirment, voire même se renforcent, relevant alors sûrement plus de programmations et d’orientations stratégiques.

L’animation télévisuelle

L’animation télévisuelle est un genre de plus en plus soutenu par les collectivités. En 2013, elles étaient 15 collectivités, contre 16 en 2014. A noter qu’en 2012, l’Ile-de-France avait soutenu 3 projets pour 775 000 €. Depuis, elle ne fait plus partie des soutiens du genre. Depuis plusieurs années, la Charente, les Régions Poitou-Charentes et Rhône-Alpes restent les plus grands soutiens à l’animation télévisuelle. Nord-Pas de Calais et Midi-Pyrénées ont engagé des crédits plus importants en 2014 que l’année précédente.

Le soutien aux nouveaux médias

Le soutien aux nouveaux médias est également une variable qui tend à s’imposer dans les stratégies de soutien des collectivités. Celles-ci n’étaient que 12 à investir en 2013 ; elles sont désormais 21 pour un montant total de 1, 35 M€ soit 1 million d’euros de plus en un an (389 660 € sur 2013). Les plus impliquées dans les nouveaux médias sont le département de la Charente (250 500 €), les Régions Rhône-Alpes (234 500 €), Poitou-Charentes (182 500 €) et Languedoc-Roussillon (145 000 €). Les aides allouées le sont très majoritairement pour la production, à l’exception de Rhône-Alpes qui panache ses crédits entre écriture/développement (7 aides et 127 500 €) et production (5 aides et 107 000 €). Avec un fort ancrage industriel, le jeu est largement soutenu en Poitou-Charentes, à la fois au niveau régional (74 000 €) et, surtout, départemental (156 000 € de la Charente).

A noter que la Web fiction bénéficie également d’un intérêt en croissance : 189 000 € investis par 8 collectivités dont le trio de tête s’avère régional : Rhône-Alpes (60 000 €), Alsace (37 000 €), Pays de la Loire (30 000 €)… tout en ne représentant pour l’instant que 6 aides au total.